De la manufacture aux gîtes

Au tout début de l’histoire, le terrain où se situe cette maison était en réalité les jardins de la demeure qui se trouve en amont. Ces jardins furent vendus par Basile JAMET le 26 février 1893 à Monsieur et Madame ORIOL.

A cette époque l’Avenue de la Résistance se nommait alors, « Avenue de la Gare ».

Peu de temps après, le 8 avril de la même année, le terrain d’une superficie de 711 m², est vendu à Jean COPIN pour en faire une maison et un atelier de tissage.

Le 1^er février 1909 la maison accueille l’école privée de filles, Sainte Anne grâce à un don généreux de la famille JARROSSON au décès de leur fille. L’école porte le nom de Sainte Anne en mémoire d’Anne JARROSSON décédée d’une méningite et dont la dote permis l’ouverture de l’école.

Le 5 juin 1920, la propriété est rachetée par l’industrie MOULIN FRERES à la veuve et aux enfants COPIN mais ils n’avaient, en revanche, pas le droit de déloger l’école.

Le 5 juillet 1924, l’immeuble fut acheté par Monsieur et Madame PERRET de Lyon à Marius et Séraphin MOULIN.

L’école déménagea Rue de la République (dans le cœur de la ville) le 9 août 1925 car l’espace n’était plus suffisant pour accueillir le nombre croissant de filles.

Une tournerie existait avant la Seconde Guerre Mondiale fondée par Pierre GAUCHER (Père et Grand-père des actuels propriétaires) et Joseph CHÂTEL qui avaient racheté l’ensemble à Monsieur et Madame PERRET le 10 décembre 1925. La particularité de cette usine était de travailler le bois pour en faire des articles de moulinage, tissage, filature, roquets… destinés aux usines de tissage très nombreuses dans le canton de Bourg-Argental.

Ci-dessous un courrier que l’on pourrait aujourd’hui assimiler à de la prospection commerciale détaillant les différents produits que proposait l’entreprise qui employait 6 ouvriers et ce pendant 7 ans.

Le 21 août 1933, au départ de Joseph CHÂTEL, Pierre GAUCHER et son épouse, Marie, se reconvertirent dans le dévidage. Les pelotes de fils amenées « brutes » étaient ensuite démêlées à l’aide d’un roquet et mises en bobines.

Durant la guerre l’activité s’arrêta.

Dans les années 50, Pierre GRANGE loua les locaux pour installer une usine de tissage et ourdissage. Les ourdisseurs préparaient « la chaîne » pour le métier à tisser qui servait ensuite à l’activité de tissage de l’usine.

Marie-Léa RICHARD, fille de Pierre GAUCHER fit transformer la maison en 3 appartements et l’atelier en garages dans les années 80.

Depuis le 1 juillet 2012 l’ensemble accueille désormais les Gîtes de Palerne gérés par Eliane RICHARD (épouse d’Yves RICHARD, fils de Marie-Léa) et Céline fille d’Yves et Eliane.

Le nom « Gîtes de Palerne » vient du nom du quartier : Palerne qui apparait sur le cadastre. Le nom Palerne provient très certainement du nom d’une importante famille qui possédait des terres à cet endroit.